Bien que ce soit les cinquante ans de la promo moins un (soit 49) et ne connaissant pas encore le projet de Michel pour la croisière sur le Rhône, nous avons décidé de « marquer le coup ».
Après avoir âprement discuter le menu de la soirée de Gala avec le sympathique patron du restaurant « Monterozza », nous avons lui demandé une dernière modification : remplacer le désert prévu par un gâteau d’anniversaire pour cinquante personnes. Une requête qu’il s’est empressé d’accepter. Il nous restait plus qu’à lui fournir le texte à inscrire sur le gâteau.
Dès le lendemain nous sommes passés communiquer la dédicace, comme le restaurant était fermé, nous avons remis le texte au gardien, avec le numéro de téléphone professionnel de Giselda, au cas ou il y ait un problème.
A la lecture du texte, pris d’un doute subit, le restaurateur a voulu confirmer, avec un appel à Giselda. C’est standard du Ministère des Affaires Etrangères Italien, ou Giselda était en poste à cette période, qui lui a répondu, confirmant ses craintes.
Affolé, il a entrepris de sermonner Giselda qui lui avait caché que son restaurant allait recevoir des Prix Nobel. Il fallait qu’il revoie tout le service, qu’il prévienne la Presse, etc… Giselda trop honnête l’en a dissuadé et essayé de lui expliquer la nature de la rencontre. Tâche pas très facile car la notion d’Ecole dans l’enseignement supérieur n’existe pas en Italie.
Finalement il nous accueilli, soulagé, mais jusqu’au dernier moment il n’était pas convaincu à 100 % que nous lui avions dit la vérité. L’ambiance de la soirée a mis fin à ses angoisses.
La soirée a été surement plus animée qu’il ne s’y attendait.
Entre nous, nous valons bien les Prix Nobel, non ?
Giselda et Jacques MAUREL
Photos: Jean-Paul Charroin, Gérard Morand